Cette page, consacrée à l’histoire de notre commune, n’a d’autre prétention que de situer les vestiges et documents de la commune dans l’histoire de notre région. Faute d’illustration, des périodes importantes sont ignorées. Les datations font toujours l’objet de débats et évoluent avec les découvertes. Le XXème siècle, actualité pour les plus anciens, n’est qu’effleuré.
La préhistoire
Néolithique
Notre commune conserve peu de traces caractéristiques de cette époque qui s’étend de -5000 à -1800. Le territoire était peuplé puisque Le Lingoz à Henvic était le site d’un dolmen et d’un menhir aujourd’hui disparus. Des haches en pierre polie ont été trouvées à Kervadogan. La grotte de Roc’h toul, sur la commune de Guiclan, atteste une présence humaine au mésolithique vers -8000.
L’âge du bronze
Cette période qui court de -1800 à – 800 est mieux représentée. Un dépôt métallique a été mis à jour près du hameau de Kergariou. A proximité de ce même lieu, un tumulus déforme discrètement une parcelle labourée. Deux autres tumuli sont répertoriés, dont l’un près de la gare de Taulé-Henvic. Ces monuments à vocation funéraire témoignent de l’existence d’une société déjà organisée et hiérarchisée.
L’âge du fer
Il coïncide avec l’expansion de populations originaires d’Europe centrale entretenant avec le monde grec des relations mercantiles, pas nécessairement amicales. A défaut de former une nation celtique, elles avaient en commun des tendances belliqueuses, une passion du cheval, une habileté à façonner des armes, des bijoux et des outils. Leur tradition agraire ne les empêchait pas, à l’occasion, de franchir les mers. Les prêtres (druides) intercédaient auprès d’innombrables dieux et déesses.
Stratère avers
Les Osismes colonisèrent l’ouest de notre région vers – 350, s’installant de préférence sur les hauteurs près de la mer. En un lieu connu sous le nom de Castel an Trébez (le château du trépied) au confluent de la rivière de Morlaix et de la Pennelé un amateur éclairé a découvert un statère, pièce de monnaie frappée du temps de Philippe II de Macédoine imitée en divers lieux entre – 400 et – 100. L’une des faces représente un cheval fougueux, l’autre un guerrier à la longue chevelure. Cet objet date de la tène finale (2ème ou début du 1er siècle avant JC).
Site stratégique, Castel an Trébez fut un refuge, de manière plus ou moins continue, jusqu’à la fin du 14ème siècle.
La langue de ces peuplades était le celte continental dont on ne connaît pratiquement plus rien.
La période romaine
La conquête romaine commencée en – 57 s’achèvera en – 51, quelque part dans les monts d’Arrée, dernier réduit armoricain. Une voie romaine qui reliait Morlaix à Saint-Pol de Léon traversait notre commune via les hameaux de Pradigou, Kervadogan, Parc Fur, Villar Penzé. Des poteries ont été mises à jour près de Ville Aux Clercs, ce qui semble indiquer que des lieux de villégiature existaient le long de cette route (elle sera, des siècles plus tard, empruntée par un service de diligences qui demeure toujours dans les mémoires ! Un habitant de Parc Fur le tient de son grand-père, qui lui-même…
A Croix Briac une bifurcation prenait la direction de Henvic. Sur la C16 à proximité de Goarivan quelques pierres marquent l’emplacement probable d’un relais.
Les garnisons romaines se retireront au fil du Ve siècle de notre ère, non sans avoir sollicité auparavant une immigration d’outre-manche afin de peupler des territoires désertiques et, à l’occasion, servir dans les légions.
L’influence romaine n’aura guère atteint que les élites si bien que l’amorce de christianisation en profondeur se fera au contact des mérovingiens (baptême de Clovis vers 496).
L’immigration bretonne
Outre-manche, les celtes insulaires refluent devant des peuples germaniques. Christianisés sous l’influence romaine, ils résistent au paganisme comme des celtes : avec courage et indiscipline. Après la bataille de Chester (616), les populations de langue brittonique sont scindées : Pays De Galles où cette langue dans sa forme évoluée est toujours pratiquée, cornique de Cornouaille où elle a disparu au 18ème siècle.
La réduction du territoire hâtera l’exode de groupes sans doute structurés, dont l’un, de la région de Caër Léon, se serait installé sur la côte nord-ouest du Finistère. L’organisation religieuse de ces nouveaux arrivants s’imposera le plus souvent aux populations antérieures autour de communautés de moines et de saints fondateurs. Leur langue, le brittonique, en assimilant le parler vernaculaire, évoluera vers le breton toujours en usage. Celui pratiqué dans notre commune est une référence.
D’après le dicton:
E parres Taule etre an daou dreizh
Ema ar gwellan brezhonec e Breizh
Dans la paroisse de Taulé entre les deux passages
Existe le meilleur breton de Bretagne.
Une autre langue celtique outre-Manche, le goïdelique, a évolué vers l’irlandais.
Le Moyen Âge
Entre le 10ème et le 14ème siècle, une aristocratie guerrière capable d’entretenir des hommes d’armes occupe des positions fortifiées, les mottes féodales, promontoires naturels aménagés. Ainsi, à la tour aux singes de Kerangomar, bien conservée avec ses remparts de terre, la motte de Gorrequer, la population pouvait s’y réfugier en cas de danger.
En savoir plus sur la “tour aux singes”
L’éperon barré de Castel an Trebez est un triangle d’environ 4 hectares, entouré de levées de terre que l’on peut toujours parcourir. Des postes de guet permettaient de surveiller les voies maritimes. Des ouvrages de bois complétaient le dispositif. Refuge pour les populations menacées par des raids venant du nord, le lieu devint au 12ème siècle un élément du système défensif du Pays de Léon.
Théâtre d’une lutte sans merci entre Guyomard IV, Comte de Léon, et le duc de Bretagne Conan IV, allié au roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, le site sera conquis en 1166 par le monarque, repris en 1171 par Guyomard, à nouveau enlevé et démantelé en 1179.
Non situé sur le territoire de notre commune qui autrefois dépendait de sa juridiction, le Château du Penhoat (1248) fût l’un des premiers châteaux de pierre construit en Bretagne. Une association protège ses vestiges et y organise des fêtes. Sa restauration est en projet.
La guerre de cent ans
Castel an Trebez connut un dernier assaut. Jean IV de Monfort prétendant au Duché de Bretagne, battu par Duguesclin, s’était enfui en Angleterre. Charles V, roi de France, en profita pour tenter de réunir la Bretagne à la couronne. Cette mesure impopulaire permit le retour de Jean IV qui débarqua avec l’appui des anglais en 1375. En 1379, il donna l’assaut à la forteresse à partir de la vallée du Donnant (de don = profond, ant = vallée), aussi appelée Pennelé.
La chanson populaire An Alarc’h (Le cygne), reprise par le groupe Tri Yann, célèbre cet épisode.
Digoue’et an aotrou Yann en-dro
Digoue’et eo da ziwall e vro
Le sieur Jean est revenu
Il est revenu pour défendre son pays.
Le “libérateur” renoncera à investir Morlaix en échange d’otages qui seront exécutés.
Taulé
Taulai en 1128, Taulé en 1353, Guic Taulé en 1398, Taulé en 1426. En breton Taole. Ni la toponymie, ni la référence à des saints connus ne nous renseignent. La signification a été perdue au cours des âges. La légende raconte que lorsque le Bon Dieu constitua la Bretagne une dernière commune restait à caser. Il dit en breton : “Taol anezhan aze” (jette le ici). On reconnaît la forme bretonne de Taulé.
Taulé était une très vaste paroisse comprenant les trêves de Carantec et de Henvic appelées “fillette”. Le centre primitif qui se trouvait à Henvic (en breton le vieux bourg) migra vers notre agglomération. L’église paroissiale fut édifiée au début du XVIème siècle, classée monument historique en 1914. Quoi que le clocher ne puisse être attribué à l’atelier des vieux Beaumanoir, la touche de ces maîtres d’œuvre originaires de Plougonven est présente, ce qui lui donne un air de famille avec celui de Saint Melaine à Morlaix. On peut y repérer quelques moellons de granit rose à gros grains des sites d’extraction de l’île Callot.
Jean-François Brousmiche, en voyage d’expertise dans le Finistère en 1832 écrit : “L’église de Taulé vient d’être reconstruite il y a peu d’années, avec une totale absence de goût ; ce sont des murs plats, des fenêtres carrées, qui ont remplacé les solides piliers, les fenêtres ogives, les élégantes nervures des voûtes. L’architecture moderne dans nos campagnes est pitoyable quand on la compare à celle des siècles barbares.”
L’architecte pressenti en 1899 établit un diagnostic accablant : clocher d’une exécution assez grossière, usé par le temps, nef trop petite et humide. Le sort du monument était réglé. La toiture sera déposée, les murs affectés à d’autres usages.
Modeste hommage, un aménagement de la place sera réalisé tenant compte des fondations marquant ses limites. A noter qu’en 1694, Vauban en fit le premier maillon d’une chaîne de postes de guet jusqu’à Brest.
La nouvelle église Saint Pierre sera consacrée en 1904. Ses cent ans lui ont valu une commémoration et d’importants travaux de restauration qui donnent à cet édifice néogothique une certaine élégance. Les fonts baptismaux (1657) et une vierge polychrome du XVIème siècle proviennent de l’ancienne église.
La chapelle Saint Herbot, située rue Michel le Saoût, date de 1526. Saint Herbot naquit en Grande Bretagne et séjourna à l’emplacement de l’actuel bourg de Berrien. Réputé protecteur du bétail, il a inspiré le dicton :
Sant Herbot, aman leiz ar ribot
Saint Herbot, du beurre plein la baratte
Cet édifice fut donné à la paroisse par Dame Guillemette de Quelen en 1629, pour servir de cimetière pour les pestiférés. Restauré en 1987 sous l’impulsion de l’association Saint Herbot, il reçoit des expositions.
Penzé
Village de Taulé, Penzé est devenu paroisse en 1947.
Orthographié successivement Pensai, Pansei, Pensez, l’origine toponymique de ce nom ne fait guère de doute. Pen (tête), Saez (flèche) une pointe de flèche décrivant le bras de mer où se jette la rivière.
En 1647, le père Cyrille Le Pennec écrivait à propos de la chapelle Notre Dame : “Sa structure fait remarquer son antiquité ; c’est un ouvrage et un monument de la piété singulière des vicomtes de Léon.” Elle a été reconstruite en 1789.
Provenant sans doute de l’ancienne chapelle, au-dessus du portail, un ange tient un écusson aux armoiries des barons de Penhoët.
XVIème siècle / la Renaissance
C’est une période prospère en particulier pour le Léon qui profite d’une paix relative sur mer pour exporter vers l’Angleterre et l’Espagne ses tissus de lin.
Colombier de Castelmen
Construit vers le milieu du XVI siècle, il était à l’époque du vieux manoir de Chateaumen, entouré d’une douve. Il pouvait abriter 2 à 3 000 pigeons dans ses 600 niches. Son état de conservation est remarquable.
Il se présente sous l’aspect d’une grosse tour circulaire, construite pour partie en granit taillé, le reste en un appareillage de pierres plates schisteuses. Il est coiffé d’un ingénieux toit tronconique en pierre ; seule une petite ouverture au sommet permet l’accès aux pigeons. La paroi intérieure est constituée par 600 niches délimitées par des plaques schisteuses verticales et horizontales. Le colombier pouvait recevoir jusqu’à 3000 pigeons.
La construction d’un colombier était un privilège accordé aux nobles, à la condition qu’ils possèdent plus de 300 journaux (150 hectares) d’un seul tenant. Le nombre de niches à l’intérieur était également réglementé. Il variait selon l’importance de la seigneurie et selon la cote du seigneur à la Cour.
(Extrait de “Taulé et son patrimoine “édité par l’Association Saint-Herbot)
XVIIIème siècle
Dans la sacristie de l’église était conservé un étendard en forme de gonfalon offert en 1749 par messire De Morant comte de Penzé, mestre de camp du régiment des dragons de la reine. Il porte le blason de Marie Leczinska femme de Louis XV. Il est confié aujourd’hui au musée des armées.
Une enquête de 1774 diligentée par Louis XVI indique que la misère est un fléau. Les personnes à secourir sont plus nombreuses que celles susceptibles de les aider. La mendicité est la règle.
Le recteur de Taulé qui répond à cette enquête ne sait comment remédier à cet état de fait.
Le XVIIIème est une bien sombre période pour notre région. Aux conséquences de la guerre maritime que se livrent Français et Anglais, s’ajoutent des mouvements incessants de troupes. Surpopulation, manque d’hygiène, promiscuité, absence de prophylaxie, techniques agricoles désastreuses … rien n’est épargné !
A la fin de l’ancien régime, grâce à une forte natalité la population atteindra 2400 habitants.
1789
En 1792, la situation a évolué. Huit habitants de la commune sont prisonniers : prêtres réfractaires et leurs présumés complices, nobles.
27 juin 1795 : 5400 émigrés débarquent à Quiberon avec l’appui des anglais. Parmi eux, Jean-Louis De Kermerc’hou De Kerautem (Chateaumen) échappera au désastre et à la terrible répression qui s’ensuivra. Se faisant passer pour un jardinier afin de rejoindre sa femme, il finira par se dévoiler pour légitimer l’enfant qu’elle portait. Condamné par le tribunal de Brest, il se rendra volontairement à Rochefort, conformément à la loi, pour y exécuter sa peine. Dans une lettre retrouvée par hasard son épouse espère un retour prochain. Espoir vain, car le navire “La Décade” conduira le proscrit en Guyane où il sera emporté par la fièvre.
Le 11 thermidor an VI (30 juillet 1797), le Citoyen Administrateur de Taulé écrit à l’administration centrale : “Il n’existe aucune école primaire sur le canton de Taulé, car l’esprit public de ce canton est de ne pas avoir d’instituteurs conformistes et en général ne veut point des principes républicains”. Avant de périr, victime de la terreur, Condorcet avait élaboré un projet d’instruction pour tous… Ce sera effectif, un siècle plus tard !
XIXème siècle
Les guerres napoléoniennes entre 1800 et 1815 n’ont concerné qu’un faible contingent de jeunes recrues qui n’ont pas échappé à la conscription. La réactivité de la région à cette forme de recrutement a sans doute incité les autorités à la prudence. Les révoltes de 1793 sont toujours en mémoire. Plusieurs perdront la vie aux quatre coins de l’Europe, principalement à la suite de fièvres. Les registres de l’époque ne mentionnent qu’un mort au combat : le fantassin Guéguen Allain frappé par un boulet à la bataille de Wagram le 6 juillet 1809. 37 000 hommes sur les 154 000 engagés dans cette bataille ont partagé son sort.
Au recensement de 1806, on dénombre 202 domestiques, 200 laboureurs, 3 étudiants (dix siècles après Charlemagne !). Les jeunes mariés de l’année 1830 déclarent tous ne pouvoir signer le registre, ce que réalisent parfois leurs parents…
Un rapport du milieu du siècle (sous Louis Philippe) indique que Taulé a perdu ses deux trèves (Carantec et Henvic). Il existe 15 moulins à grain, 3 moulins à papier, et depuis peu une importante minoterie à Penzé (1834). L’inspecteur note : “Le territoire est très bien cultivé et fertile en toutes sortes de grains”, mais aussi : “la population est affligée par la fréquence de la gale, et la plupart des habitants ne se soignent pas. Les liqueurs fortes sont un objet de grande consommation et le vin semble le seul remède connu pour toutes les maladies. On parle breton“. Ce jugement véhicule quelques-uns des stéréotypes dont les populations celtiques ont eu à souffrir. Dans cet exercice nos grands écrivains de ce siècle ont rivalisé (Victor Hugo, Mérimée, entre autres).
Pour terminer sur un sourire il cite parmi les six foires annuelles qui se déroulent à Penzé, celle de printemps appelée ”foire des mariages”, réservée aux penneres (filles uniques) du canton. Assises sur le parapet du pont, elles attendaient qu’un prétendant accompagné de ses parents leur tende la main. L’observateur note que la plupart du temps cet accord était préparé de longue date.
Le 11 août 1856, décède à Taulé Jean-Marie De Penguern, connu pour son travail de collecte de chants populaires bretons, ses recherches archéologiques de premier ordre sur les voies romaines, sa collection de pièces de monnaie rares. Après sa mort son épouse vendra la collection qui sera dispersée. Les recueils de chants populaires, triés par les prêtres des environs, seront débarrassés des textes les plus crus… Les éditions Dastum ont publié un ouvrage : Dastumad Penwern.
3 027 habitants au recensement de 1851, mais l’alphabétisation progresse lentement dans un département qui occupe la dernière place. En 1880, à la veille des lois de Jules Ferry, environ la moitié des contractants au mariage signe, avec plus ou mois d’habileté. La lecture était enseignée à tous les enfants scolarisés, mais pour l’écriture il fallait payer un supplément…
Personnages célèbres
Jean COAT
Jean COAT est né à Morlaix le 28 octobre 1920 et était domicilié au Vilar-Penzé.
Dès l’occupation en juin 1940, hostile aux Allemands, il décide avec d’autres camarades de la région et un aviateur anglais de tenter de rejoindre l’Angleterre le 15 juillet 1940.
Au large de I’lle de Sieck, pris sous le feu des batteries allemandes, ils ont été contraints de rejoindre la côte et ont été arrêtés.
Le Conseil de Guerre Allemand siégeant à la Cour d’Assises du Finistère, le 29 août 1940, l’a condamné à la peine de quatre ans et demi de travaux forcés et au retrait de ses droits civiques.
Après des séjours en prison à Brest, Rennes et Saint-Brieuc, il est déporté en Allemagne le 28 mai 1941 où il est resté jusqu’à sa mort le 4 mars 1945 après une détention terrible, dans la souffrance, la faim, la soif et le froid.
Pierre LE GAC de LANSALUT
Pierre LE GAC de LANSALUT est né le 12 juin 1907 à Taulé où il était domicilié. Il est mort au champ d’honneur en Italie le 12 juin 1944.
Fils de Georges LE GAC de LANSALUT qui fut maire de Taulé durant de nombreuses années, il est engagé volontaire en 1926.
Ayant successivement acquis les grades de sergent (1928), sergent-chef (1935), adjudant (1939), adjudant-chef (1940), il rallie les Forces Françaises Libres au Cameroun, le 27 août 1940. Nommé sous-lieutenant (1942), il participe dès lors à toutes les campagnes de la 1ère Division Française Libre, Syrie, Lybie, Egypte, Tunisie, Italie, dans le cadre du Bataillon de Marche n° 5. Il débarque en Italie le 19 avril 1944, c’est au cours de cette dernière campagne qu’il sera tué, à la tête de sa section.
Le sous-lieutenant, Pierre LE GAC de LANSALUT était titulaire de la Croix de Guerre 39-45 étoile de bronze. Cité à l’Ordre de la Brigade en juin 1944 et, à titre posthume, il a été cité à l’Ordre de l’Armée le 26 novembre 1944, puis fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 11 février 1948.
François GALLOUÉDEC
Docteur GALLOUÉDEC, créateur du premier sanatorium accueillant mère et enfant.
François GALLOUÉDEC, est né à Taulé le 4 décembre 1889. Féru de médecine, ce jeune breton deviendrait l’élève d’Henri Delagenière, lequel révolutionnerait la médecine en créant au Mans le premier établissement chirurgical privé en France.
Passionné de pneumologie, GALLOUÉDEC avait découvert les ravages que causait la tuberculose dans les classes défavorisées. Il mûrit le projet d’un complexe hospitalier dont l’originalité serait d’accueillir des adultes des deux sexes (la mixité fut à l’époque une révolution) et des enfants. Il y ajouta une pouponnière afin que les mères de famille ne soient pas séparées de leurs nourrissons. La recherche d’un lieu l’avait conduit à Parigné-l’Évêque où, à deux kilomètres du bourg, se trouvait une pinède de quarante hectares. Le conseil municipal, convaincu par le médecin, avait mis le terrain à sa disposition.
Manquant de moyens financiers, GALLOUÉDEC avait eu l’idée de lancer une souscription auprès des habitants de Parigné-l’Évêque et des communes avoisinantes. Grâce à cette manne, le projet avait été mené à son terme.
Le sanatorium, pouvant accueillir jusqu’à deux cents malades, avait été officiellement ouvert le 12 décembre 1932.
Site internet du centre de soins et de réadaptation François GALLOUÉDEC dans la Sarthe (72).
La vue aérienne de Taulé
de 1950 à nos jours sur Géoportail
Vue aérienne plein écran sur le site Géobretagne
Remonter le temps avec l’IGN
Vues aériennes plein écran accessibles sur le site IGN